CHRISTOPHE ALZETTO
ARTISTE PLASTICIEN

JOURNAL

21/11/21 Voyage au centre de "Monstres"


"Cette vidéo est un voyage au centre d'une œuvre de Christophe Alzetto, "Monstres", créée sur commande pour illustrer l'essai "QUASI MODO / EXTRA MODUM" aux éditions MAIA de Christine Bretonnier.

Dans un entretien filmé Christine Bretonnier, l'essayiste et poétesse et Christophe Alzetto, l'artiste plasticien, nous proposent un voyage au centre de "Monstres" et de l'univers peuplés de monstres de Giono."

Regarder la vidéo directement sur Youtube

 

20/09/21 Imaginaire, pas d'évidence

Réflexions orientées pour une approche féconde de la question générale de l'imaginaire dans le cadre d’une commande institutionnelle pour un jardin public.

En mars 2021, je menais une réflexion de fond sur la question par trop généraliste de l'imaginaire afin de répondre à la commande institutionnelle pour une installation dans un jardin public. Je propose à la curiosité des lecteurs des extraits de mon analyse qui questionne le rapport entre imaginaire intime, partagé, commun, collectif, dans la tension qui s'opère avec les instances culturelles et patrimoniales, l'Histoire et la Culture : quelle place, quel rôle pour l'artistique ?

L'image est un lien vers le fichier [PDF] qui déroule cette réflexion expurgée de ses considérations techniques, règlementaires et financières à destination des commanditaires. Sinon, voici une tentative de résumé (si vous trouvez les enchainements difficiles à saisir, reportez-vous au texte intégral !)

RÉSUMÉ

Le terme imaginaire n'a pas de définition évidente : elle dépend d’un système de valeurs, de croyances et de représentations, de la place de l’individu au sein du collectif, du niveau d’adhésion aux imaginaires partagés, de la cosmogonie. C’est une esthétique qui implique des questions anthropologiques, sociologiques et ontologiques. Imaginer est déjà démiurgique.

Le réel est révélé par son seul masque, l’imaginaire tient autant du simulacre que de la seule révélation qui se peut. Physiologiquement, le réel est imaginé, l’imaginaire est réel. À grand renfort d’extrapolation et d’interpolation, l’imagination est un système associatif, entre besoin de sens, de pronostic et de désir. Si la question est la liberté d’imaginer, il s’agira de la liberté d’associer, de traduire, de déduire, d’induire, de nommer. Nous entretenons l’illusion de communion par le langage, mais notre imaginaire n’est qu’à nous seul. Nous sécrétons dans la réalité de nos corps les hormones qui nous font éprouver des émotions non moins réelles que celles produites par l’interface sensorielle au contact du concret.

S’il existe un imaginaire collectif, se pose alors la question de qui collecte, la société s’organisant pour une diffusion de ces imaginaires. On passe du commun à la collectivité. Toute instance représentative sera le théâtre d’une émergence, entre discrimination et synthèse orientée. La collection n’est pas neutre et cette dynamique se retrouve forcément à l’échelle institutionnelle, augmentée des enjeux d’influences intrinsèques. Culture, Histoire et Patrimoine, constituent un imaginaire collecté évolutif, au gré des intérêts dominants. La collecte des signes de l’imaginaire est toujours susceptible de prendre valeur prescriptive, même tacite, et d’organiser des paradigmes.

Si l’Histoire et le Patrimoine relèvent de la collection raisonnée, les instances culturelles qui en font exploitation ont une fonction, non pas seulement discriminante, mais aussi rétroactive sur une fabrique de l’imaginaire, que l’on pourrait suspecter d'un paternalisme systémique. Un imaginaire collectif procède autant d’une culture propice à de nouveaux imaginaires (divergences), que de stéréotypes propres à paupériser, standardiser l’imaginaire individuel (convergences). C’est le paradoxe de la police (en vieux français, police signifie gouvernement) : menacer pour protéger, cantonner pour mettre à disposition, interdire pour autoriser… c’est aussi un paradoxe constitutif de l’Ecole (éducation nationale).

On pourrait faire l’hypothèse de trois États de l’imaginaire : L’imaginaire intime, autonome et onirique, subi sans contrainte — un état gazeux ; l’imaginaire partagé, terrain d’épanouissement ouvert mais négocié, espace d’invention — un état liquide ; l’imaginaire collectif, construit sur des références communes, de règles qui principalement nous échappent — un état solide. L’imaginaire intime est le plus habité par la pulsion de vie et échappe à la discipline. L’imaginaire collectif se construit en nous mais un peu sans nous, par fascination. L’imaginaire partagé est un espace dynamique négocié, à mi-chemin entre l’insaisissable gazeux et le rigide d’une représentation commune, il relève d’une circulation des fluides : c’est la liberté de se raconter son histoire à mesure qu’on la vit, en en redécidant les contours avec les autres joueurs. C’est à la fois le lieu du jeu d’enfant et de la création artistique. C’est le droit à échapper aux règles, mais sa réalisation ne se fait que par une autorisation négociée avec le balisage de la figure parentale.

Une collectivité dont la fonction est de proposer un catalogue de représentations du monde, se doit de produire une offre contrainte. Elle balise (litt.), pour ne pas baliser (argot). Son offre est supposée actualisée, donc innervée par l’artistique, elle est à la fois sur le terrain de l’animation, du tourisme, du divertissement, de l’Histoire et du Patrimoine, tous impliquant dynamique de consommation et contraintes économiques, alors que le recours à l’art vivant implique un pas de côté aux abords de tous ces enjeux. Une proposition artistique au sein d’une offre culturelle pourrait être un imaginaire intermédiaire et subversif, relever d’une altération tactique des frontières entre les trois imaginaires précités. Son fonctionnement poïetique la situerait au niveau central de l’imaginaire ludique, mais communiquant avec l’intime et le collectif en s’amusant de leurs codes vénérables. L’histoire des propositions artistiques faites par les artistes locaux crée un réseau de sens et une histoire locale par un jeu d'autoréférenciation. Il peut être intéressant de favoriser l’émergence de cette histoire par divers dispositifs et on est à ce moment au coeur d’une politique culturelle. On parlera de mythologie artistique locale.

On pourrait tenter une analogie entre ces trois états de l'imaginaire et les trois états du Moi de l'Analyse transactionnelle : L'artiste ne se situerait pas au niveau de l'enfant mais bel et bien à celui de l'adulte, chercheur constructif, qui puiserait sa source dans l’énergie enfantine (“l’enfant de l’adulte”), tout en jouant avec les potentialités sociales de la posture parentale (“le parent de l’adulte”), mais en les détournant et en les subvertissant résolument. On pourrait presque faire l’hypothèse qu’il s’agirait de son mandat. Coincée entre le Bien commun et le bien public, une instance qui voudrait, de façon paternaliste, tenter de garantir un espace à l’imaginaire est détentrice de tous les oxymores à la liberté. La déambulation n’est souvent plus qu’une circulation. Lorsque l’espace est public et non commun, il est publié dans une intégrité sacrée, un état autorisé qui ne souffre pas toujours l’impact des énergies de représentations nouvelles. Quelle marge de manœuvre ?

Je propose ainsi d’aborder l’imaginaire comme un espace en crise. Pas seulement pour la question de l’institutionnel à l’intime, mais aussi face au prémâché massif du consumérisme, réputé abîmer l’imaginaire et son nécessaire espace d’ennui. La disparition vertigineuse des espaces et des temps culturels liée aux évolutions sociales, politiques, économiques et évidemment sanitaires, renvoie l’espace de l’imaginaire à un abonnement aux fournisseurs de contenus. La question autour de laquelle créer est donc la liberté d’habiter, de projeter, de superposer, d’interpréter, de sortir des sentiers battus, de nommer et de renommer, de lire le monde à sa guise ou de le recréer. L'imaginaire jardin, dans sa fractalité et sa prolifération rebelle mais pourtant livré au jardinier, est le lieu de la négociation entre ordre et résistance. C’est une belle image pour l’imaginaire, qui ne se constitue donc que dans le paradoxe du rempart, qui protège autant qu’empêche l’univers intime, sauvage et proliférant, de nos boîtes crâniennes.

26/07/21 Vraiment besoin

Vraiment besoin
Christophe Alzetto
Une partie de l'installation éphémère, discontinue et évolutive Jeu de piste
Jardin Bossuet, Meaux, 77
2021

Sans prévenir, j'ai donc fait évoluer, presque quotidiennement durant toute l'exposition, le dispositif Jeu de piste, en cassant et en renouvelant tout à la fois les parcours, en les complexifiant, en les intrinquant, en les ramifiant, en les connectant jusqu'à ce qu'ils m'apartiennent moins qu'à ceux qui les inventent par la liberté, la sérendipité, et l'ingéniosité de leur expérience.

Plusieurs fois, des gens ont réussi à me contacter, par divers moyens, soit en espérant glaner une information qui les sauverait de leur frustration à buter sur un indice, soit à me dire fièrement telle ou telle réussite, comme s'ils avaient atteint un droit de complicité avec l'auteur du jeu, soit pour me demander une autorisation à conserver un objet.

Car c'est bien au fond, dans tout cela, la question de l'autorisation qui s'est posée. Je ne parle même pas de tout ce qui s'est joué dans la relation aux interdits les plus standards du lieu public. Mais le jeu, en l'absence si présente de son auteur, provoque un imaginaire relationnel spécifique.

Certains travaux fragiles d'amis artistes, tels les rideaux scintillants d'Olga Aleksandrova, ont été mis à rude épreuve, si accessibles qu'ils étaient. Ces fameux rideaux n'ont pas manqué d'être arrachés, petit à petit, et des artistes et divers acteurs culturels n'ont pas manqué de s'en émouvoir, fort naturellement. Toutefois, quel autre destin, pour des œuvres convoquant l'imaginaire personnel et totalement livrées au corps en déplacement, que de devenir des objets d'appropriation kinésthésique, voire des objets de collection, ou même, des occasions de transgression, de désacralisation — en tant qu'événements ponctuels échappant à la règle installée ? Les pénétrables de Jesús Rafael Soto, s'ils partagent la même invitation, sont des plus surveillés, des plus cantonnés, dans un espace en réalité privé.

Tout cela sert parfaitement mon propos connecté à la question de l'appropriation de l'espace public, développé historiquement dans ma performance Visite guidée (j'y raconte, entre autres, l'histoire des protections, atteintes et confiscations liés au jardin Bossuet, faisant émerger des conceptions sur la propriété qui pourraient surprendre). On ne peut s'empêcher de penser à Félix González-Torres, par exemple, à ses œuvres constituées de bonbons brillants posés en tas au sol et offerts à l'appropriation du public. Intégrer, ingérer l'œuvre, en la détruisant par là-même. En la consommant vraiment. C'est autant un rapport à l'Art et à sa dimension supposément sacrée, qu'un rapport à la question même de la propriété, vieille question révolutionnaire et anarchiste, qui se joue. "Ne pas toucher !"

Puisque le saccage est une mise à sac, il convient de se méfier des interprétations rapides de déprédations pour interroger plutôt la question du prélèvement et de sa légitimité, du droit, de l'autorisation, dans un espace collectif (de collecte, de collection ?) — qui désubjective et impersonnifie au moyen de l'injonction implicite ou explicite : Il est interdit de (Voir en cela ma proposition sonore intitulée Berceuse, justement interprétée avec Olga Aleksandrova).

Dans les derniers jours de l'exposition — dont le succès a motivé quelques prolongations, je me suis amusé à placer, relativement en évidence, un énième petit coffre au trésor dans les massifs de fleurs, près du chemin. Tout à fait accessible à qui voulait s'y pencher. S'y trouvaient des billets pour jouer et des bijoux factices, des clés, quelques objets typiques du dispositif Jeu de piste, un indice pour un prolongtement du jeu sur Internet, et surtout ce message : Merci de laisser ce trésor à qui en a vraiment besoin.

Je gage que beaucoup penseront le petit trésor bien vite pillé. Et pourtant, il aura mis un temps très important avant de disparaître, bien après les derniers démontages. J'ai vu de très jeunes enfants emprunter et remettre précautionneusement, après avoir joué. Des parents en faire l'objet de discussions qui semblaient des plus intéressantes. Des adolescents ont prélevé un peu, mais se sont débrouillé pour m'en faire destinataire dans une nouvelle boîte au trésor confectionnée par leurs soins, avec en plus des petits cadeaux, des petits trésors personnels, comme s'ils voulaient me remercier. Comme pour le reste du jeu, certains ont fait collection.

Évidemment, de l'appropriation a eu lieu, avec le temps, mais peut-on parler de propriété ? Peut-on parler de (gas)pillage, quand l'invitation à prendre ou à laisser s'articule à une variable purement subjective, dans le cadre d'une proposition certes symboliquement aimable, mais factuellement dérisoire ? Y avait-il autorisation ? Interdiction ?

Sur la question de l'appropriation dans le cadre des espaces publics, beaucoup de choses passionnantes dans ce Jeu de piste.

15/06/21 Régies remparts

Les régies son, cachées en haut des remparts du jardin Bossuet
Les régies son, cachées en haut des remparts du jardin Bossuet
Les régies son, cachées en haut des remparts du jardin Bossuet
Les régies son, cachées en haut des remparts du jardin Bossuet
Les régies son cachées en haut des remparts du jardin Bossuet
Les régies son, cachées en haut des remparts du jardin Bossuet

Pour le dispositif Jardin sonore, des dizaines de haut-parleurs reliés par plusieurs kilomètres de câbles ont été répartis dans le jardin. En plus de la régie située dans le châlet abrité par une arcade du musée, 3 autres régies étanches autonomes, reliées au Pavillon Bossuet et innervant tout le fond du jardin, étaient disposées au centre et de part et d'autre de la promenade habituellement innaccessible du haut des remparts. Chaque amplificateur diffusait plusieurs heures d'enregistrements stockés sur clé USB.

08/06/21 Visite guidée

Dans le jardin Bossuet, avec un groupe de visiteurs, Christophe Alzetto joue le guide culturel dans sa performance parodique et réflexive Visite guidée
Dans le jardin Bossuet, avec un groupe de visiteurs, Christophe Alzetto joue le guide culturel dans sa performance parodique et réflexive Visite guidée
Dans le jardin Bossuet, avec un groupe de visiteurs, Christophe Alzetto joue le guide culturel dans sa performance parodique et réflexive Visite guidée
Dans le jardin Bossuet, avec un groupe de visiteurs, Christophe Alzetto joue le guide culturel dans sa performance parodique et réflexive Visite guidée
Dans le jardin Bossuet, avec un groupe de visiteurs, Christophe Alzetto joue le guide culturel dans sa performance parodique et réflexive Visite guidée
Dans le jardin Bossuet, avec un groupe de visiteurs, Christophe Alzetto joue le guide culturel dans sa performance parodique et réflexive Visite guidée
Dans le jardin Bossuet, avec un groupe de visiteurs, Christophe Alzetto joue le guide culturel dans sa performance parodique et réflexive Visite guidée
Dans le jardin Bossuet, avec un groupe de visiteurs, Christophe Alzetto joue le guide culturel dans sa performance parodique et réflexive Visite guidée
Dans le jardin Bossuet, avec un groupe de visiteurs, Christophe Alzetto joue le guide culturel dans sa performance parodique et réflexive Visite guidée
Dans le jardin Bossuet, avec un groupe de visiteurs, Christophe Alzetto joue le guide culturel dans sa performance parodique et réflexive Visite guidée
Dans le jardin Bossuet, avec un groupe de visiteurs, Christophe Alzetto joue le guide culturel dans sa performance parodique et réflexive Visite guidée
Dans le jardin Bossuet, avec un groupe de visiteurs, Christophe Alzetto joue le guide culturel dans sa performance parodique et réflexive Visite guidée
Dans le jardin Bossuet, avec un groupe de visiteurs, Christophe Alzetto joue le guide culturel dans sa performance parodique et réflexive Visite guidée
Dans le jardin Bossuet, avec un groupe de visiteurs, Christophe Alzetto joue le guide culturel dans sa performance parodique et réflexive Visite guidée
Dans le jardin Bossuet, avec un groupe de visiteurs, Christophe Alzetto joue le guide culturel dans sa performance parodique et réflexive Visite guidée
Dans le jardin Bossuet, avec un groupe de visiteurs, Christophe Alzetto joue le guide culturel dans sa performance parodique et réflexive Visite guidée

Dernier rendez-vous pour la série des performances Visite guidée, dimanche 6 juin 2021, Jardin Bossuet. Captures d'écrans du reportage vidéo. Grand merci à Frédéric Bittoun pour la captation vidéo.

25/05/21 Interview CrazyRadio

Article du site de CrazyRadio, avec une interview sur les dispositifs de Christophe Alzetto à réécouter en se rendant sur leur site ou bien ici :

CRAZY RADIO

Quinzaine des arts visuels à Meaux : Le projet collectif du Jardin Bossuet

By Fiona Faria -25 mai 2021

Zoom sur l’exposition collective du Jardin Bossuet. L’imaginaire est au cœur de cette édition de la Quinzaine des arts visuels à Meaux. Au cœur de la cité épiscopale, la magie opère… En rentrant dans le jardin, vous passez la porte de l’univers fantastique de cinq artistes locaux. Gildas Lino, Olga Aleksandrova, Christophe Alzetto, Léa Bertin-Hugault et Christian Bousquet ont investi l’emblématique jardin, avec un seul objectif, vous offrir de nouvelles perspectives.

Un retour en enfance. Grâce à leurs installations théâtrales, les artistes donnent un nouveau visage au Jardin Bossuet. Presque innocent, le jardin est désormais un terrain de jeu créatif qui nous donne envie de courir derrière les rideaux colorés d’Olga Aleksandrova ou de sauter sur les branches de bois de la chenille de Christian Bousquet.

L’univers d’Olga Aleksandrova. Cascades, point de fixation, papillonnage, derrière le rideau et retour à la source… À travers ses œuvres suspendues, l’artiste joue sur des oppositions à l’aide de matériaux de récupération. Grâce à son regard avisé, vous allez redécouvrir les faces cachées de ce jardin. Notre conseil ? Allez dans les recoins et levez les yeux !

L’âme d’enfant de Léa Bertin-Hugault. L’air du temps, un air de fête, bulles et moisson… Les œuvres de l’artiste éveille nos sens et nous plonge dans l’univers des contes de fées. Au centre du jardin, le bassin devient un miroir magique. Habité par des bulles de plastique, sa fabrication nous étonne et nous transporte. Notre conseil ? Voyez la vie en bleu.

L’art en mouvement de Christian Bousquet. Chenille vole, le miroir aux alouettes et l’escabeau à décrocher des lunes, Corridoracocons et les Reines des discothèques… Les installations de l’artiste nous élève. A gauche du bassin central, la construction en forme de chenille se réinvente au fil du vent. Son travail colossale autour du mouvement nous amène à rêver. Et pourquoi pas s’envoler à la manière de Peter Pan ?

Dans l’œil de Gildas Lino. Du clip vidéo au documentaire… les capsules de Gildas Lino nous embarque dans l’univers des artistes. A l’aide de son regard avisé, ses différents reportages nous dévoilent l’envers du décor. Les vidéos sont à retrouver sur les réseaux sociaux de la ville… Sa première capsule est juste ici.

Christophe Alzetto, artiste plasticien, est au micro de Crazy Radio

Zoom sur Christophe Alzetto. Ingénieux, le Meldois a prit possession de l’espace. Grâce à ses trois dispositifs, l’artiste occupe l’ensemble du jardin à titre immatériel. « Les trois dispositifs ont pour point commun d’essayer de créer un espace mental qui se superpose à l’espace réel. » Christophe Alzetto explore l’imaginaire en tant que liberté habité. « Je me suis intéressé à la confiscation de l’imaginaire par différentes choses, par une histoire officielle, par une culture populaire qui parfois limite ou appauvrie un petit peu notre capacité à inventer et donc l’idée est de réfléchir sur ses trois dispositifs à la manière dont on se réapproprie l’espace public pour en faire un espace commun voir un espace intime. » explique l’artiste plasticien.

Visites guidées : En se mettant dans la peau d’un guide touristique, Christophe Alzetto offre une performance théâtrale, en détournant les faits, le fantasque prend le dessus. Les prochaines visites parodiques auront lieu les 26 et 29 mai 2021 de 14h à 15h. Réservation à l’Office de Tourisme du Pays de Meaux.

Jeu de piste : C’est la grande énigme du projet collectif ! Avec sa chasse aux trésors, l’artiste a disséminé des œuvres contenant des messages, indices ou objets afin de réveiller votre âme d’enquêteur.

Jardin sonore : A l’aide d’une trentaine d’haut-parleurs, l’artiste a composé diverses ambiances, incluant parfois les autres artistes. Un dispositif de multidiffusion qui module votre expérience au sein du jardin, à l’aide de sons insolites et ponctuels.

A Meaux, la Quinzaine des arts visuels est jusqu’au 30 mai 2021. Vous êtes amateur d’art ? Courrez admirer les œuvres suspendues de nos artistes locaux !

21/05/21 Rien d'autre qu'à douter

Quelques messages composant la mise à jour... du jour, du dispositif évolutif Jeu de piste.

06/05/21 Quinzaine des arts visuels de Meaux

Brochure de la Quinzaine des arts visuels de Meaux, pages 8 et 9. Brochure en version intégrale [PDF].

JEU DE PISTE | JARDIN SONORE | VISITE GUIDÉE

Christophe Alzetto

Artiste plasticien originaire de Meaux, Christophe Alzetto est peintre-collagiste, dessinateur, musicien, scénographe… il convoque dans ses installations les thèmes du réseau, de l’enchevêtrement et du labyrinthe, du parcours et du passage secret, de la segmentation de l’espace et de l’incertitude des lisières, de la multiplicité des interprétations…

À travers trois dispositifs, l’artiste explore le rapport ambigu qu’entretiennent les imaginaires intimes, partagés et collectifs, la relation de négociation équivoque entre Patrimoine, Histoire, Culture, Œuvre d’art et jeu d’enfant. Il veut aborder la question de l’imaginaire comme relevant de la liberté d’habiter, de projeter, de superposer, d’interpréter, de sortir des sentiers battus, de nommer et de renommer, de lire le monde à sa guise ou de le recréer.

Dans un parcours de références entremêlées générant un mystère ouvert et par le recours à divers immatériels, il superpose dans chacune de ses propositions un “espace mental” à l’espace réel du jardin, qu’il tricote avec l’éphémère et le séculaire ramenés au même niveau prosaïque et magique, pour un voyage intime et ludique de réappropriation subversive.

  • Jeu de piste
    Une œuvre disséminée, consistant en messages, indices, objets symboliques, énigmes, impliquant une attitude de chercheur de trésor de la part des visiteurs.
  • Jardin sonore
    Un dispositif de multidiffusion pour moduler l’expérience sensible des promeneurs au moyen d’évocations sonores insolites et oniriques.
  • Visite guidée
    Une performance théâtrale, faisant glisser le documentaire vers le fantasque, sous la forme parodique de rendez-vous touristiques détournés.

Visite guidée sur réservation au 01 64 33 02 26 auprès de l’Office de Tourisme (dans la limite des places disponibles). Créneaux : le 16 mai de 16h à 17h puis les 19, 22, 26 et 29 mai de 14h à 15h. D’autres créneaux pourront éventuellement être proposés.

Lieu : Jardin Bossuet.
Date : Du 15 au 30 mai
Horaires : Tous les jours de 8h00 à 19h00
Contact : christophe.alzetto@free.fr
christophe-alzetto.com

19/04/21 Mots d'artistes

Enregistrements réalisés le 16 avril 2021 en préparation du dispositif Jardin sonore, installation publique de l'artiste plasticien Christophe Alzetto, à écouter et à vivre en dialogue avec les deux autres dispositifs de l’artiste, Jeu de piste et Visite guidée, et les œuvres de Léa B-H, Olga Aleksandrova et Christian Bousquet dans le Jardin Bossuet de la cité épiscopale de Meaux à l’occasion de sa Quinzaine des Arts visuels, en mai 2021.

Un grand merci aux artistes Léa B-H, Olga Aleksandrova et Christian Bousquet, de s’être prêtés au jeu de la captation.

Les textes sont improvisés à partir des descriptions des œuvres de chaque artiste en vue d’être remixés dans le cadre des propositions sonores de Christophe Alzetto. Les textes poétiques lus par Christian Bousquet sont de lui-même.

16/04/21 Remparts, repérages

Préparation des dispositifs Jardin sonore et Visite guidée sur le haut des remparts de la cité épiscopale, par une belle matinée ensoleillée.

06/04/21 Pistes

Les dispositifs artistiques pour le mois de mai à Meaux en cours de fabrication.

Important souvenir d'enfance, le jeu de piste a toujours été pour moi l'archétype du jeu réjouissant : un jeu sur-mesure, une invitation au voyage emprunt de mystère, la valorisation d'une liberté d'enquête et de déambulation, l'impression de faire partie de quelque chose d'important. Pourtant, cet environnement est aussi celui du balisage et d'une liberté factice : un espace discrètement réglementé, sécurisé, une aventure à bon compte, un scénario globalement prévu d'avance, par des organisateurs aux bienveillances aussi sincères que paternalistes. N'y a-t-il pas, dans cet illusoire paradis de l'Imaginaire, quelque chose qui se joue aussi dans le parc d'attraction par exemple, ou encore le jeu vidéo ? Ce paradigme à creuser sera l'un des fondements du jeu de piste qu'impliquera ma proposition de 2021. Paradigme est le mot de passe.

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